J’avais envie de vous partager un mini-bilan où j’en suis suite à une formation suivie en ligne sur la classe flexible avec Mme Sandrine, enseignante belge. Ceci non pas pour décourager les gens de suivre cette formation, mais plutôt pour vous faire part de mon expérience, et ainsi vous aider peut-être à adapter plus rapidement ou mieux réfléchir que moi sur les aspects que je soulignerai ci-dessous, et j’espère vous faire gagner du temps.

Avec 3 collègues, on a bossé comme des folles avant la rentrée. On a trouvé génial plein de choses et on a mis en place une grande partie des éléments de la formation.

Mais voilà après plusieurs semaines, le constat est là... il faut que j’adapte encore plus à ma sauce. J’ai sauté à pieds joints dans un système qui au final n’est pas totalement applicable à mon sens au système vaudois. Voici ma réflexion, qui est ouverte à toute discussion, bien évidement.

Ce qui est important avant toute chose, c’est qu’ici je ne parle pas du tout de la partie aménagement de la classe car à mon avis, la classe flexible, c’est aller plus loin que le simple mobilier, bien que cela a beaucoup d’influence et d’importance, on est d’accord.

Les centres en autonomie (un peu comme les ateliers en 1-2H mais en plus poussés évidement vu l’âge de mes élèves, 6H) me prennent beaucoup de temps sur les apprentissages fondamentaux. Premier constat, cela me prend donc bien 40 min x 4 jours pour ces moments. Certes les élèves ont du plaisir, mais les projets ne sont pas à la hauteur de mes espérances, peu de présentations, et ceux qui persévèrent dans des apprentissages sont déjà ceux qui sont autonomes, à l’aise avec l’école. Les autres élèves papillonnent encore pas mal malgré un guidage de ma part. Je m’y suis certainement mal prise. Je vous avoue juste ici en partie mon impuissance face à ce constat.

Ensuite, comme on a les 4 périodes en art (ACM et art visuel) et bien, cela nous fait moins de temps pour les « fondamentaux », je m’explique. Dans les propositions de Mme Sandrine, dans les centres d’autonomie, un d’entre eux est consacré aux arts. Cela redistribue pas mal de temps aux fondamentaux car ils n’ont alors plus si j’ai bien compris ces branches dans leur grille horaire.

Ensuite et là c’est un plus pour ma part, j’ai vu les plans de travail autrement, je n’étais plutôt pas preneuse de ces plans, pas à l’aise non plus. Je ne suis pas encore satisfaite mais je vais vers quelques choses qui me convient mieux.

Pour terminer, j’ai apprécié suivre la formation car cela a mis des mots théoriques sur une pratique que je mettais déjà en place en partie depuis 2014 sans savoir que cela avait un nom... cela m’a permis d’aller plus loin dans mes réflexions, de rencontrer des collègues avec qui je peux échanger sur ma pratique et qui me permettent d’évoluer encore, me rassurent, m’encouragent et avec qui on partage pas mal d’idées, ...

Au final, j’en tire un bilan positif, avec quelques bémols. Je sors travailler dehors plus longtemps et plus souvent qu’avant, mon aménagement de classe est encore plus cosi.

Merci d’avoir pris le temps de lire jusqu’au bout. Merci à pour les apports, les idées, les retours aussi... c’est riche et j’encourage les enseignants à suivre les formations pour faire ce bout de chemin qui amène ce petit plus aux élèves, à ces adultes de demain.

Merci à mes collègues vaudoises pour ces riches échanges...

PS j’espère que mon texte sera le plus compréhensible possible... difficile de l’écrire à un autre moment... entre les trajets pour l’école (avant en train mais avec ce fichu virus, en voiture donc perte de temps) et ma petite de 14 mois, mon 90% en classe... dur dur... mais je trouvais important de vous partager ces réflexions ici.